Avant d'aller plus loin, je dirais pour vous situer, qu'on part de Montréal pour rejoindre notre voilier aux Açores ou nous l'avons laissé l'été dernier. Le but du voyage: se rendre aux Canaries pour pouvoir y retourner cet été et naviguer tranquillement d'îles en îles.
Vous savez ce que c’est, toujours la folie au travail avant de partir en vacances. Finir le travail plus tard que prévu, arrivée à la maison à 13h parce qu’en plus la sortie d’autoroute était fermée. Course contre la montre pour faire nos valises, une chance qu’on avait déjà sorti une partie de ce qu’on avait besoin. Puis direction l’aéroport sans avoir dîner. On mange à 15h. On est ensuite choisie pour une fouille aléatoire à la sécurité, puis on essaie de relaxer à la porte d’embarquement. Notre vol, le premier de 3, est retardé de 1h,ça nous laissera peu de temps pour attraper le 2e vol, mais ça ira
Après le premier vol (Montréal-Toronto), on se dépêche à aller prendre un verre au petit bar près de notre porte d'embarquement: un double, ça aidera à dormir dans l’avion cette nuit. 15 min pour boire un pina colada, j’aurais dû faire comme Louis et prendre un double martini. Personne n'aime aller aux toilettes dans les avions, malgré que, ça délie les jambes. Finalement l’embarquement est retardé donc on a bu trop vite! On est quand même plus relaxe après ce verre, donc merci pour l’idée Marie-Andrée!
On décolle à 22:50. Louis échange de place avec moi car il dit qu’il a de trop large épaule pour être entre moi (côté allée) et un homme (côté hublot). Ca ne me dérange pas trop. La nourriture servie à minuit est excellente, les agents de bord souriants. Nous avons des sièges un peu plus large mais, pas d’écran sur les sièges. Il paraît que c’est un avion neuf, mais pas d’écran sur les sièges. Pardonnez mon ignorance, mais c’est la première fois que je vois ça. 5h30 de vol sans film, c’est long en titi. On essaie de lire un peu. On essaie de dormir mais ça dort très peu ou pas du tout. On commence à en avoir assez disons, mais il reste encore un vol. A la fin du vol, j’apprends qu’ils pouvaient nous donner l'accès sur nos cellulaires. La prochaine fois, je m’informerai plus. Mais superbe moment à l’approche de Sao Miguel où j’ai pu voir les îles de Horta, Pico, Sao Jorge et Terceira. Quelles étaient belles les îles! Je me suis remémorée notre passage en voilier avec Sao Jorge à bâbord pour rejoindre Terceira. J’aurais aimé vous les prendre en photo de haut mais je n’étais pas au hublot. On a même vu le lever du soleil du haut des airs (6h30 mais 3h30 pour Montréal). On est descendu directement de l’avion au tarmac. J’adore toujours autant ce contact instantané avec l’endroit, plutôt que de passer un long moment dans les corridors des aéroports. On sent le vent frais. Je sais déjà que j’ai bien fait d’amener des vêtements plus chauds. J’imagine déjà la température sur l’eau, mais l’air (14 degré Celsius) se réchauffera en après-midi (18 degré Celsius).
Comme on a pris du retard à nouveau, on se fait dire qu’il faut se dépêcher à se rendre à la porte d’embarquement pour Terceira alors on se dépêche. Dernier vol, on a hâte! Un petit 40 min et on sera là! La mer semble belle vue de haut, de belles et longues vagues, bien hâte d’y être. Arrivés à 9:23 (moins de 40min). On voudrait tous les vols rapides comme ça! La on doit trouver le véhicule qu’on a réservé!
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Aujourd’hui, drôle à dire car hier est aussi aujourd’hui quand on ne dort pas :), nous allons faire l’épicerie et acheter du diesel.
C’est fou comme on ne fait pas toujours ce qu’on a prévu. On a jamais trouvé le véhicule qu’on a loué. Il n’était pas à l’aéroport et tous ceux à qui on a demandé ne connaissait pas la compagnie. Un taxi nous a même promené dans la ville pour trouver la compagnie jusqu’à ce qu’on lui dise de nous amener directement à la marina.
Oh qu’on l'a vu de loin notre superbe voilier!
Arrivée à son bord, on voit les travaux qui ont été fait pendant notre absence. Les gens sont travaillants, du moins pour la plupart, mais la minutie se perd. On s’imagine toujours que les gens travaillent comme nous, mais non. La compagnie qui a prit soin de notre voilier nous a dit qu’elle pouvait reteindre le bois, qu’elle était habituée. C’était cher mais ok puisqu'on n'y était pas. Et bien figurez-vous qu’il y a de la teinture partout: sur la fibre de verre près du bois (il me semble qu’ils auraient pu protéger), sur les bancs/coffres extérieurs, sur les passavants (les côtés du bateau vers la proue)… vraiment dommage, et on va se le dire: frustrant!
J’ai laissé Louis digérer tout ça, car ça ne s’enlève pas, et je suis partie nous chercher à déjeuner/dîner. Les restos avec sandwichs ouvrent à midi (il est 10:50) et on n'est pas prêt à un gros repas à apporter sur le bateau qui est à l’envers en ce moment. Je vais me rabattre sur un restaurant dans lequel je n’aurais jamais entré, dans les îles, autrement: le Subway. J’aime le Subway, j’y ai déjà travaillé étant plus jeune, mais j’adore le fait qu’ici il n’y ait pas beaucoup de chaîne de restaurant. Les gens prennent le temps de manger. On aime ca! Mais après une nuit blanche, le Subway fera l’affaire pour nous redonner de l’énergie et voir tout ce qu’on a à faire avant de partir.
Anecdote: je demande s’il y a du poulet grillé, l‘employée me dit que non mais qu’ils ont du poulet, du porc, de la vache (cow en anglais), etc.
- De la vache, on n’a pas ça à Montréal dans nos subway - Vous n’avez pas de steak fromage à Montréal - À bien oui, on a du streak - Du steak, c’est de la vache - Vous avez raison
Disons que j’étais fatiguée et... un peu gênée ;)
De retour au bateau, Louis me dit que les batteries sont mortes. La compagnie à qui ont avait demandé de s'en occuper, ne l'a pas fait. On essaie donc notre recharge à batterie mais elle saute, la fumée sort de partout. Je vais donc voir la marina. Il n'y a personne puisqu'il est midi et je passe donc la tête dans le bureau de l'immigration où j'entend parler. On me donne des noms de magasins en me disant que c'est peut-être mieux d'attendre que quelqu'un revienne à la marina pour être certain. On demande aussi à un voisin de bateau s'il a une recharge, ce n'est pas le cas mais il appelle quelqu'un qui pourrait nous aider si on s'y rend. On est pas prêt à attendre jusqu'à 1h30-14h pour les gars de la marina, donc on va au magasin en marchant. On avait besoin de bouger un peu de toute façon et on a besoin d'une recharge sur le long terme. On revient de notre marche épuisé, même si ce n'était pas si loin. On essaie la recharge mais ça ne fonctionne pas très vite, donc on décide d'emprunter la vieille recharge qu'on nous avait proposé au départ. Un boîtier du temps de Mathusalem. On est un peu stressé de l'utiliser, mais on le laisse dehors et on installe les pinces.
Il fait beau soleil, il fait chaud (18 en PM) on est bien, on est mieux. On se laisse quelque jours pour arranger ce qu’on peut et voir ou et quand on partira.
J'ai la tête dans la brume, tellement je suis fatiguée. Tout est difficile mais on a le moral et il fait beau. Mauzuss que juste s’asseoir et prendre 2 min c’est le fun. On apprécie!
Pour souper, on décide d’aller manger dans un food truck pour ne pas avoir à faire à manger avec ce qui nous reste des cannages de l'été dernier. Vraiment le fun ces petits restaurants mobiles. On a même rencontré un chat qui aimait beaucoup les clients du food truck.
Puis de retour au bateau, lavage à la mitaine avec de l’eau chaude. Le chargeur à batterie fonctionne bien même s’il nous laisse sur le qui-vive! C’est si bon de l’eau chaude! Une tasse d’eau chaude sur le corps, c’est tellement apprécié! Je vous le dis!! Les petits plaisir de la vie!
Bon, après près de 36h debout, il est temps d’aller au lit. Demain sera une autre journée où nous travaillerons à préparer notre départ, si le moteur veut bien partir. Aujourd’hui, il n’a pas voulu, du moins pas très longtemps. Mais ce sera le défi de demain!
Très le fun de te lire ma belle. Lâche pas !!
Toujours très intéressant de vous lire, tu as une belle plume! Continue tu me fais voyager aussi 🥰