On pense toujours que tout est pas mal fini avant de partir, mais il en reste à faire encore. Notre vol a aussi été devancé à 12:30 au lieu de 15:30, ce qui change notre planification un peu. On a mis l’alarme à 5h, mais on tourne jusqu’à 6h. On est quand même en vacances et on a bien avancé. Puis, c’est le dernier sprint. Je finis de tout mettre dans nos valises, ainsi que tout ce qui peut rouiller ou moisir, comme textile, dans des sacs de plastique. Non, il ne reste plus de citrons qui traînent, car en 3 mois il nous pousserait probablement un limettier.
Louis finit les dernières vérifications pour le voilier, enlève ce qui doit être enlevé d’ici à notre retour et protège ce qui doit être protégé. Hier, j’ai été porter tout ce qui nous restait de nourriture périssable à Géraldine et des cintres en surplus à Alex. L’esprit de partage et de non gaspillage. Vive les marinas de voilier!
Je prends ensuite les sacs et les amène au bout du quai, puis je vais chercher Louis, qui n’est pas encore prêt. Que de derniers détails. Je traverse donc les sacs de l’autre côté de la porte magnétique et je l’attends. Il arrive vers 9h et le taxi 3 minutes plus tard. On a réussi.
Rendus à l’aéroport, on ne peut pas s’enregistrer tout de suite car on est 3h20 avant le vol et ils ouvrent les comptoirs seulement 3h avant. On en profite alors pour prendre notre dernier déjeuner à l’européenne (non sucré), puis on retourne se mettre en ligne pour attendre l’ouverture des comptoirs. La même dame qui m’a avertie que les comptoirs étaient fermés plus tôt me regarde comme si on la dérangeait et me dit: « je vous ai dit tantôt qu’on ouvrait juste 3h avant » et moi de lui répondre: « je sais, mais on attend juste en ligne que ça ouvre » Je peux vous dire que lorsque les comptoirs ont ouverts, je ne me suis pas dirigé vers son comptoir mais vers l’autre employée, super gentille qui nous a bien tout expliqué. On entendait la tension montée avec l’autre dame qui ne voulait pas qu’un client apporte un 2e bagage car ce n’était pas inclus dans son billet. Il lui demandait simplement combien ça lui coûterait. Comme quoi il y en a qui ont de moins bons matins que d’autres. On a discuté avec lui plus tard et on a sympathisé. C’est ce que ça fait les voyages/vacances.
On va ensuite dans le salon d’attente et on attend, moi je cherche un fil pour recharger mon téléphone. Louis entend une dame appeler pour le vol de Casablanca. Il lui dit qu’on est sur ce vol et elle lui dit de nous dépêcher. Il vient donc me chercher et je lui dis qu’on a encore du temps. On prend un autobus, on monte dans un petit avion (environ 100 places). Louis me dit qu’on a failli manquer le vol. Un autre autobus arrive. Puis une dame dans un auto de l’aéroport. Je savais bien qu’on avait du temps, mais Louis me dira jusqu’à ma mort qu’on a failli manquer l’avion… pour une 2e fois (je vous le raconterai peut-être un jour).
Turbulence au décollage, c’est la première fois que je vis ça. Dans un petit avion, ce n’est pas ce qui est le plus agréable disons, mais je gère vraiment mieux que d’autres. Je voudrais rassurer le monsieur en face de moi, mais je me dis que ce n’est peut-être pas le temps.
On a très faim. On se dit que c’est environ juste 2h de vol et qu’on mangera ensuite, mais on a de la chance, ils servent un petit repas. Sandwich avec beurre et une tranche de fromage suisse, mini muffin et yogourt. On mange tout!
On arrive au dessus du Maroc et on voit une chaîne de montagne enneigée. J’adore découvrir les pays, même des airs. Je n’aurais jamais cru voir de la neige au Maroc. C’est aussi la première fois en Afrique pour Louis. Comme quoi, il n’y a pas d’âge pour les premières fois. Contente d’avoir été là avec lui.
On atterrit et on a environ 90 min avant le départ vers Montréal. On arrête dans une petite pâtisserie dans l'aéroport. Je pointe un dessert à l’employée et lui demande si c’est bon. Elle me dit « bien sûr » puis Louis lui demande une chocolatine. Les yeux de l’employée deviennent ronds et elle me regarde en me disant qu’elles sont vraiment bonnes et que l’autre c’est plus sucré. Alors soit! Je suis son conseil et elle me donne même la plus belle et la plus grosse chocolatine en disant à Louis que celle là est pour moi. J’aime les pâtisseries d’aéroport!
L’embarquement se fait, on est aux anges! Après 4 vols (3 à l’aller), on a enfin un écran pour écouter des films. Le vol passera tellement plus vite.
4 films plus tard, on arrive.
La réalité nous attend demain.
On prépare le prochain voyage pour visiter les autres îles.
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