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Photo du rédacteurCindy et Louis

Tunnel de lave et dépassement de soi

Aujourd’hui, on se planifie une petite journée: voir un phare et un ancien tunnel de lave. On arrête dans une petite épicerie, pour moi, car je voudrais un yogourt à boire au lieu des sandwichs qu’on se prend au restaurant depuis 2 jours. Elles sont bonnes, mais je n’en ai pas envie ce matin. On va ensuite chercher le sandwich de Louis au restaurant. Il me demande d’y aller avec plein de nouvelles spécifications. Grrrr! C’était devenu plus facile, la dame savait ce qu’on prenait. Là, Louis veut un pain différent: une baguette de pain (barra de pan), mais au lieu de chercher baguette de pain sur internet, il traduit « baguette » (junquillo). Je comprends maintenant pourquoi la serveuse ne comprenait rien. Je ne voulais pas une baguette magique, je voulais un pain. Quoi qu’il en soit, j’ai réussi à me faire comprendre, merci de sa patience. Louis voulait du bacon dans sa sandwich, il en a eu… 8 tranches. C’est du bacon ça! Ça bloque aussi les artères :)


Puis direction du phare. Mon père adore les phares alors on y va aussi un peu pour lui prendre des photos. La route est magnifique. On arrête voir des travailleurs dans la forêt de pins pour leur demander ce qui est arrivé aux arbres brûlés qu'on a vu hier. Avec leur quelques mots d’anglais et les miens, on se comprend assez pour que j’apprenne qu’un feu de forêt a eu lieu il y a 14-15 ans. Louis me dit plus tard que c’est la seule façon pour que les cocottes de pins s’ouvre pour libérer leur graines. Ce feu là n’était pas planifié par contre, du moins de ce que j’en ai compris. C’est tellement une belle forêt d’arbre qui ont travaillé fort pour se régénérer. On poursuit la route et on s’arrête à un belvédère en bordure de route. Une femme fait son café dans son petit camion. Génial ça! Puis la route devient un peu, beaucoup plus lunaire.



Après plus de 1h de route, on voit le phare. Magnifique! Par contre, on ne peut y accéder. Est-ce par ce qu’on est samedi? Ou parce qu’il est toujours barré? On ne le saura jamais. On s’est aussi fait dire qu’il y avait un ancien tunnel de lave à voir. Effectivement! Juste à gauche du stationnement du phare. Il y a un petit chemin dans les roches volcaniques qui mènent à un trou dans la terre, avec des escaliers. C’est un luxe apprécié! On y descend et après quelques pas, une minute tout au plus. Louis me dit que ca arrête. Il y fait noir et on n’a que nos cellulaires alors on revient vers la sortie. On croise alors la dame au café qui sort de sous terre en parlant seulement espagnol et rapidement. Je comprends qu’elle dit que c’est très grand en bas mais qu’il faut une meilleure lumière. Bon, elle a dit plus que ça, mais l’essentiel est là, je crois. Je retourne donc dans la cave et je vais voir l’espace sombre au fond. « Louis, ça continue ». Le temps de lui dire, la dame est déjà revenue avec une lumière frontale et elle disparaît dans le tunnel. On la suit donc plus lentement, n’ayant pas de lumière frontale et on la perd donc rapidement de vue. On continue dans le noir complet. On doit se pencher beaucoup deux fois pour ne pas se cogner la tête, mais ensuite c’est assez haut. Il y aurait quelques acrobaties de plus pour un homme de 7 pieds, mais le plafond est généralement assez/très haut. On continue dans le noir quelques minutes, puis on voit des gens qui ne parlent pas très bien anglais, mais ils arrivent à nous dire qu’il reste encore un 5-10 minutes avant la fin. On continue donc. On voit de la lumière au bout du tunnel, avec un escalier. Comme ça ne fait pas 5 minutes, je regarde du côté droit de l’escalier et c’est tout noir, je m’y rends donc au cas où le tunnel continue. Oui! On poursuit donc notre aventure dans le noir et on reviendra grimper l’escalier au retour. On revoit la dame au café, qui ne parle pas anglais, mais entre tous ses mots espagnol j’entends un mot anglais: « beautiful ». Je sais donc que ce sera superbe. Si elle a pris le temps de trouver un mot en anglais pour me le dire, cela doit valoir la peine d’être vu. On poursuit donc dans le noir jusqu’à ce qu’on aperçoive une lumière au loin. Juste au bas de l’escalier, je vois un trou dans la roche et... l’océan. Oh que ce sera joli une fois monté les escaliers. L’océan et les falaises! Que c’est magnifique. On y prend une petite pause.



Puis, on retourne sur nos pas et vers l’autre escalier que l’on grimpe. On arrive dans le champ de roche volcanique avec les gens près de l’entrée de la grotte en arrière plan avec le phare. On retourne donc d’où on est venu et dans la grotte, je dis à un couple de continuer à droite des escaliers. Je me souviens de « derecha » (droite). Ça vaut quand même la peine d’aller jusqu’au bout du tunnel. Merci à mes cours d'espagnol au CEGEP pour ça. Ça fait longtemps, mais j'ai encore quelques mots d'espagnol dans le coco.


On continue notre descente vers l’océan. C’est le temps d’aller à la plage. Bon, la plage c’est vite dit, car il n’y a pas vraiment de plage. Il y a un espace de roche et de béton d’où on peut sauter à l’eau. Il y a aussi des tables à pique-nique et des toilettes. Donc, le nécessaire est là. On s’installe donc et on descend ensuite à l’eau par les escaliers. En fait, je vois Louis faire donc je suis heureuse de ne pas avoir à sauter, c’est assez haut.



On se baigne, on se fait sécher. Louis me demande si je veux sauter: non, mais qu’il y aille lui. Non. Bon. On rencontre un homme qui était à l’Arbol Garoé (l’arbre de plus de 400 ans) hier. Je retourne à l’eau et lorsque je reviens, Louis me dit qu’il est prêt à partir quand je le suis. Je lui demande s’il veut retourner dans l’eau. Il me dit non. J’imagine qu’il a faim, il est plus de 14h. Je lui dit que s’il veut sauter, j’irai avec lui. Il se lève donc pour sauter…. Mauzuss. On arrive près du mur. On regarde en bas. C’est haut. On décide de laisser faire. Youppi! Non, Louis change de direction et dit qu’il faut sauter…. Il va pour sauter et me regarde:

« Tu sautes après moi hein? »

« Pas certaine »

« Il faut que tu sautes »

« Sautes toi et on verra »

Il saute. Il me semble qu’il est longtemps dans les airs

« Allez Cindy à toi: 1, 2… »

« Woo woo, une minute là »

« Allez »

Là le Monsieur d’hier se met à compter:

« One, two, three »

Je vais pour sauter et j’ai une peur subite. Je fige

De plus en plus de gens me regardent et m’encourage à sauter…. Ça devient difficile de me défiler et bon, je veux finir d'être le centre d'attention de la couardise.

Son fils de 6-8 ans compte (ça commence à faire là… mais c’est adorable en même temps)

« uno, dos, tres »

Je saute!

Non mais, j’ai même le temps de me dire que c’est haut. Je ne saute pas souvent et si je le fais, c’est 1-1,5 mètre maximum. Là. Ça doit bien faire au moins 3 mètres… assez pour se demander pourquoi on a sauté. Je n’ai jamais été aussi creux en sautant. Non, mais il faut finir par la sortir sa tête de l’eau. Bon j’en mets un peu, mais pas tant. Sur le coup, c’est ce que j’ai pensé. Après, j’étais très contente de l’avoir fait.


On quitte donc, satisfaits pour continuer un peu plus loin la route et on bifurque dans un chemin de terre. On se stationne au bout et on marche un peu dans les sentiers de roches volcaniques. Vous ne pourrez jamais deviner ce qu’on y rencontre. Je vous laisse y penser. On continue donc pour voir un trou dans le sol et entendre des vagues. On veut donc aller voir. On sort donc un peu du sentier et on commence à monter. Aussi impensable que ça puisse être: un pêcheur est assis sur sa chaise à des centaines de mètres au dessus de l’océan et il pêche. Bon, je ne crois pas qu’il puisse attraper de gros poissons vu la remontée dans les airs, mais il est là. Il a la paix, tout seul! On continue donc pour voir notre trou dans les pierres puis on reprend la route.



On adore arrêter dans des endroits non convenu. « On tourne ici » « Ok » nous ont menés à nos plus beaux paysages de l’île. On reprend donc la route vers la Frontena/Tigaday pour revenir par les montagnes. On arrête sur le chemin dans un petit restaurant en bord de route: Asador Padrón (rue Artero).

Il est 15:45. Le serveur nous parle en anglais. C’est le premier sur l’île (serveur) qui parle en anglais. Bon, on s’est toujours débrouillés et les gens ont toujours été patients, mais c’est plaisant que ce soit plus facile.


Je ne voulais pas prendre de dessert, mais en allant à la salle de bain, je vois la serveuse prendre une part de gâteau dans un moule à gâteau et le fond du moule est rempli de liquide blanc. Je veux goûter à ce gâteau. Je demande donc à la serveuse plus tard, qui ne parle pas anglais, mais elle ne comprend pas. La dame à côté de nous me dit que c’est la « tarta … tres leche » Ohhh, que c’était bon. Je les ai toutes les deux remerciées. S'il y en a dans les autres îles, j’en prendrai encore. On quitte vers 17:15.


On arrive à l’appartement vers 18:30. C’est le temps de relaxer. On était supposé avoir une petite journée! Pas qu’on s’en plaint là, c’était génial, mais on est fatigué. Demain, on quitte pour retourner au bateau. Fini les vacances des vacances, mais il nous reste encore des choses à voir avant. Ça ira à demain.

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