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Photo du rédacteurCindy et Louis

La fin du monde connu

Étrangement, nous n’avons pas eu le mal de terre cette nuit. Ca n’a pas tourné, mais on est peut-être encore en mode bateau. On a bien dormi sans lumière, aucune, même pas une lumière de lampadaire tout près. Vive la noirceur!


On se réveil vers 9h, ça chante dans les escaliers. Je crois qu’il y a des jeunes qui aiment l’écho dans le hall. La porte d’entrée claque. Bon on repassera pour la tranquillité, mais notre chambre est tout près de la porte, ce qui explique surement cela. On se lève donc, prêts à découvrir l’île.


On descend manger sur une terrasse de restaurant, avec vue sur l’eau. On voit un professeur de plongée et son élève dans l’eau du port. Louis me dit qu’il va lui enlever son masque et probablement lui mettre la tête par en arrière. Je lui dit que si on me fait ça, j’aurais envie de frapper le prof. Ce n’est peut-être pas mon sport pour demain, mais je ne désespère pas.


On est maintenant bon pour commander du café au lait avec cassonade (café con leche con azúcar moreno). Louis voit un jeune garçon, et le reconnaît: c’est une famille qui était sur le traversier. Pendant qu’il me le dit, l’homme de la famille semble dire la même chose à sa femme qui me regarde. Très drôle! Ils semblent allemands de par leur langue. Il y a beaucoup d’Allemands ici, comme touristes.


On voit un camion de ramassage de carton. Les “éboueurs de carton” arrêtent leur camion, vont a l’intérieur du commerce pour aller chercher les boîtes eux-mêmes, ça c’est du service!


12,30 euro pour 3 sandwiches et 3 cafés au lait. On adore! On va prendre une marche sur le bord de l’eau, on regarde les gens et le port. Ils ont vraiment bien pensé leur environnement. C’est bien fait. On voit même un genre de distributeur d’urgence sur le bord de l’eau avec des sacs autogonflants à l’intérieur pour lancer à une personne en détresse dans l’eau ou pour aller lui porter assistance. Il ne faut que briser la vitre avec le petit marteau. Une alarme retentira pour avertir les secours. Tellement bien pensé!



On va ensuite au magasin de plongée rencontrer Houla. Ils ont de la place pour Louis demain pour 2 plongées. Je pourrai les suivre dans le zodiac et faire de l’apnée en attendant si je veux. Louis lui explique que je me bouche le nez et lui demande s’il pense que je puisse faire de la plongée. Elle dit que peut-être pas demain, mais qu’elle connaît le problème. Elle dit que si c’est un réflexe qui fait que j’inspire un peu quand l’eau entre dans mon nez (c’est exactement ça), ça vient du temps où j’étais dans le ventre de ma mère. C’est juste que je n’ai pas perdu ce réflexe avec le temps comme la plupart des gens le perde. Selon son expérience, plus de femme que d’hommes ont ce problème mais elle ne sait pas pourquoi. Elle avait aussi ce réflexe et c’est maintenant elle qui amène les gens plonger. Il y a donc de l’espoir. Il faut donc que j’apprenne à mon cerveau à ne plus avoir ce réflexe. Elle nous dit de revenir vers 15h et elle me donnera un exercice à faire et on pourra remplir les papiers pour Louis. Parfait!



Puis on se promène en auto, dans des paysage de lave séchée, avec des fleurs qui poussent au travers. C’est extraordinaire! Si beau! Louis voulait aller vers le col du volcan, mais on change de route en chemin: direction Tacorón. On y trouve des piscines naturelles extraordinaires. C’est un peu comme se baigner dans un paysage lunaire, ou du moins d’un autre monde: intouché. Incroyable!


Les infrastructures sont bien faites, elles ne défigurent pas le paysage, elles en font partie. L’eau est claire, plus rocheuse au fond (roches volcaniques). On voit plusieurs crabes sur les parois de roches. On revient ensuite pour aller à la pharmacie. On demande à un homme dans le village. Il dit ne pas parler anglais. On dit “farmacia”. Il comprend et nous explique où aller. On comprend “derecha” et “naranja” on convient donc que ça doit être dans notre bâtiment orange à droite. C’est particulier pour Louis d’avoir de la difficulté à se faire comprendre car tellement de gens parlent anglais. Ici, peu parlent anglais ou le comprennent, du moins, dans ceux rencontrés depuis hier soir. On va à la pharmacie mais elle est seulement ouverte de 10-13h (sauf le mardi de 16-19h). On reviendra. On va au magasin de plongée pour signer les documents pour Louis. Houla m’explique un exercice que je vais m’empresser de faire dans quelques minutes. Direction la piscine: Louis fait des longueurs pendant que je me pratique. Je me mets la tête dans l’eau, en me bouchant le nez. Houla m’a prêté un tuba. Je respire donc par la bouche dans le tuba et quand je suis calme, j’enlève mes doigts. L’eau monte un peu dans mes narines, mais je dois faire comprendre à mon cerveau qu’il n’y a pas de danger. Je dois contrôler mon réflexe de vouloir inspirer. J’y arrive pendant 14 respirations. Puis 3 autres, mais l’eau monte plus dans mon nez alors je sors la tête. Je réessaie mais j’ai envie d’éternuer. Je sors la tête de l’eau et éternue 3 fois. J’imagine que ça chatouille mon nez toute cette eau. Je prends une pause et fais 10 longueurs. Je recommence ensuite mon exercice: 45 respirations. Youppi! Je n’aurais jamais cru cela possible. Je recommence en nageant doucement avec les pieds jusqu’à l’échelle de l’autre côté de la piscine: 65 respirations. Très satisfaite. On ne me dira pas que je ne peux pas faire de plongée. Ça ne sera peut-être pas demain, mais j’y arriverai!

On va ensuite prendre un verre et souper tôt puisqu’on n’a pas dîné. Petit restaurant dans le complexe/bâtiment. Serveur tellement gentil, ne parlant pas vraiment anglais, mais il essaie avec son téléphone. Vraiment apprécié! Succulente paella.


On retourne ensuite à l’appartement pour relaxer un peu. On écoute la télévision en espagnol: une course de voilier!


C’est vraiment agréable de n’avoir rien de prévu pour quelques jours. On y va selon nos envies. Demain plongée/apnée et ensuite qui sait quelles découvertes on fera.


Une autre belle journée sans nuage. Environ 27-29 hier et aujourd’hui. Chaque île est différente, même en température, mais il vente partout. Oh et avant que j'oublie, puisque c'est quand même un fait intéressant: autrefois, l’île était reconnue pour être la fin du monde connu. On pourra donc dire qu'on aura été à l'ancienne fin du monde connue ;)


Vraiment une journée extraordinaire! El Hierro, avec ses moins de 12 000 habitants (2019), a gagné notre cœur rapidement!

2 Comments


Guest
Aug 03, 2023

Toujours aussi intéressant de suivre votre aventure. N'arrêté pas d'écrire et bonne continuation de vos superbes aventures.

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Guest
Aug 02, 2023

Trés beau texte et merci bien de nous informé de votre beau péripple....Bisous a vous deux ...Oncle Robert & Tante Nicole,,,xxxx

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