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Photo du rédacteurCindy et Louis

L’imagination d’un enfant et notre pré-départ

Aujourd’hui c’est un jour nettoyage de bateau. On ramasse et nettoie le plus possible, mais dans la bonne humeur, sans stress. Ce qui diffère de nos derniers voyage et on aime ça. 


Je passe l’avant-midi à faire du lavage. C’est que c’est long en voilier. Je ne parle même pas de le faire à la main là. Je vais à la buanderie pas très loin du quai pour faire un lavage. Oui, oui, UN lavage! Le reste ce sera à la maison, c'est quand même cher là-bas: 8 euros la brassée et 0,50 euro le 3 min de séchage. Prendre le linge, le sortir du bateau, marcher tout le quai, se rendre à la buanderie, y placer le linge pour 30 min. En attendant, revenir au bateau, prendre des couvertures, aller à la buanderie pour les faire sécher pour enlever l’humidité 8-12 min, les ramener au bateau pour les mettre dans des sacs pour ne pas que la moisissure s’y installe. Reprendre d’autres textiles pour faire la même chose. Mettre les vêtements humides dans la sécheuse. Revenir avec le tout au bateau par la suite. Mettre tout ce qui reste sur le bateau dans des sacs et le reste (ou presque) dans les valises. Tout ça à 24-26 degrés Celsius sans vent. C’est chaud en titi. 


J'en profite aussi pour parler à d’autres marins sur le quai. On a fait connaissance il y a quelques jours. Géraldine et Rudolph qui vivent depuis peu sur leur bateau à temps plein. Ils ont vendu leur propriété récemment. Maintenant ils habitent sur leur catamaran avec leur deux Rottweiler. Comme Géraldine m’explique, c’est assez stable pour eux sur l’eau, ça ne gîte pas comme un monocoque (voilier). Ils ont deux autres Rottweiler mais un a le mal de mer et l’autre supporte mal la chaleur donc ils les feront venir plus tard. Ils naviguent vers le Pacifique où ils se font construire une maison pour ensuite la louer. C’est fantastique comme vie/projet! Les chiens sont adorables, très obéissants. Géraldine a déjà eu un élevage alors ça paraît. S’ils n’étaient pas si gros pour notre bateau, j’en aurais un comme ça. Je lui demande aussi comment elle conserve ses légumes plus longtemps car je vois des filets dehors. Nous, on a un citron qui est devenu lime en moins de 4 jours. Elle a aussi un basilic qui pousse dans le bateau, comme plusieurs autres marins ici. Louis me dit toujours qu'il ne veut pas, que ça ne pousserait pas. J'ai pleins d'exemples ici. Imaginez mon sourire!



En fin d'après-midi, je monte Louis dans le mât pour qu’il change quelques morceaux rouillés. Disons que les gens qui se sont occupés du bateau aux Açores n’ont pas mis la meilleure qualité. (En fait, je ne monte pas Louis, je ne fais que l’assurer, comme en escalade. Rassurez vous,  je m’y connais quand même un peu depuis le temps, pour l’escalade et pour la voile. Si vous aviez dû assurer mon frère autrefois, vous aussi vous seriez bons, prêts à toute éventualité. Je blague un peu, mais quand même, disons qu’il s’est assagi avec le temps.) Après cette longue parenthèse, revenons au sujet principal: Louis qui monte le mât grâce aux superbes marches qu’il a installées et moi je l’assure. Voilà! Tout ça pour vous expliquer ça! C’est quand même divertissant un peu, non? 


Ensuite on parle à notre voisin de voilier, Alex, qui vit aussi sur son bateau à l’année avec sa femme. Il est à la retraite, mais elle, elle travaille quand ça lui tente, quelques mois dans les endroits où ils arrêtent. C’est une infirmière, on sait tous que c’est pratiquement une vocation ce métier, alors c’est génial qu’elle puisse le faire à plusieurs endroits. Ils repartiront dans quelques mois pour une autre destination. Alex veillera sur notre bateau pendant notre absence. 


Moment adorable: en marchant tous les deux sur le quai, on voit un jeune garçon qui s’amuse avec un bâton ou une épée, je n’y ai pas prêté attention. Autre parenthèse rapide: il vit aussi avec son frère et ses parents sur un voilier. Leur mère leur faisait l’école sur le bateau, mais cette année, ils vont à l’école sur l’île, fin de la parenthèse. 

Louis, d’humeur joueur, fait halte devant le jeune et faisant semblant d’avoir peur:
- Le jeune: Mot de passe (et il se met en mode défense, presque au Garde-à-vous) 
- Louis essaie 1 mot de passe sans succès et on ne peut donc pas passer
- Le jeune: c’est un mot de passe facile
On essaie un autre mot de passe sans succès 
- Le jeune: c’est où on est? 
- Louis: Aux Canaries
- Le jeune: ouiii
Il se penche en nous faisant un salut presque royal et se range sur le côté pour nous laisser passer. Mot du jour: adorable! 

* Divulgâcheur: Pour les végétariens, il y a 2 photos de viandes cuites plus bas.


Nous allons ensuite souper à notre restaurant favori, vous aurez deviné: Pier 19, pour notre dernier souper. On retrouve Vanessa qui était en congé 2 jours. On lui demande de nous proposer quelque chose. Elle propose donc des plats qui ne sont pas dans le menu. Je prends donc les bouchées de pâtes frites fourrées. Navrée de l’explicatif, je ne peux pas vous écrire le descriptif, il n’est pas sur le menu. Succulent! Louis en raffole, même s’il a pris les crevettes à l’ail du menu en entrée, qui soit dit en passant, sont excellentes aussi. Pour le repas, selon les recommandations de Vanessa, Louis a choisi une patte d’agneau et je me suis laissé tenter par du thon cuit. J’avais une petite crainte car généralement le thon cuit, ce n’est pas fantastique, mais j’ai eu tord: c’était à tomber par terre, avec une purée rose, navrée de mon imprécision, des champignons et de petites coupes d’oignons, oui oui, remplies de sauce douce (peut-être à la teriyaki ou aigre-douce). Extraordinaire! Les deux repas! On en raffole! Tu as bien compris nos goûts Vanessa! On finit le tout avec un gâteau au chocolat qu’on avait aussi pris à notre arrivée et le fameux dessert à la mangue! Oh, et deux petits shooter de rhum au miel des îles. Souper des dieux! On part de là en faisant un gros câlin chacun à Vanessa et en lui disant qu’on revient la voir en juillet.



On retourne ensuite au voilier et Louis me demande de l’aider à enlever la table pour voir quelque chose sous le plancher. Il enlève ensuite quelques planches et se met à jouer dans les fils/tuyaux et la saleté à 22h la veille de notre départ. Moi, je suis dans le coin capitaine, un espace de 2x2 pieds, je sécurise la table et j’attends. Vive les lubies d’un marin!

C’est le temps du dodo, on finira le reste demain!




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