Beaucoup de “bang” dans la nuit, en fait, le bateau tape beaucoup avec la marée montante nocturne. Je pense à Andy et je veux lui dire de venir dormir avec moi puisque Louis dort dehors, mais je me dis que si elle ne dort pas elle viendra bien me rejoindre. Réveil à 8:45, ça n’a pas été notre meilleure nuit. Andy voulait venir me rejoindre mais on n’a, toutes les deux, pas été plus loin qu’y penser.
On relaxe donc ce matin et on mets des draps dans le cockpit pour nous cacher de la chaleur du soleil car il y a peu de vent. On nous a dit qu’il y avait toujours du vent l’été aux Canaries et bien, on le cherche de temps en temps ce vent ;)
On déjeuner de wrap aux œufs, on gonfle le dinghy/l’annexe, il est 11h. Gros soleil dans le ciel bleu, on prend place dans le dinghy conçu pour 3 - 3 1/2 personnes et on part, lentement. On n’a pas vraiment le choix, à 4 dans l’annexe, ça va moins vite. On va d’abord vers l’Est (downwind: en suivant le vent), mais on se dit que ce sera plus difficile pour le moteur au retour et que ce n’est pas la meilleure idée alors on monte le vent (upwind). Ça n’avance pas vite. On veut aller voir un édifice mais ça prendrait sûrement toute la batterie. On décide donc d’aller vers la plage pour voir les petites grottes sur le bord de l’eau.
Cimetière de carcasse de mollusque, dans la première, ce n’est pas tout à fait une grotte fermée mais plutôt un creux dans la roche. On veut aller voir la suivante, mais un homme semble y habiter ou du moins, il a pris l'espace temporairement. Si je ne me trompe pas, j’ai lu que quelques personnes habitaient dans les grottes jusqu’en 2021 où le gouvernement est intervenu: probablement dû à la COVID, mais c’est ma propre explication, pas la leur.
On voit une autre grotte mais comme on n’est pas certain si elle est habitée ou pas, on ne s’y approche pas. Il y a eu beaucoup de musique hier soir. Il y avait des voitures et des “campers” qui dormaient près de la plage. Est-ce eux qui mettaient de la musique ou ça venait de plus loin sur la côte? On ne le saura jamais.
On retourne au bateau à la nage moi et Andy pour faire le dîner (salade, sandwich) pendant que les gars reviennent en dinghy. Ils nettoient et grattent la coque pendant nos préparatifs.
On dîne, puis on va à l’eau pour se rafraîchir quelques minutes. On décide ensuite de continuer vers un port à l’Ouest de l’île. Max lance comme ça, qu’il faudrait voir si l’eau sort à l’arrière du bateau (sortie d’eau pour refroidir le moteur). Il a bien écouté le cours de Louis il y a 2 jours. Bon il a aussi fait de la voile étant plus jeune. Non, l’eau ne sort pas!
Louis, en bon capitaine, amène le bateau plus au large et descend dans l’eau pour voir si quelque chose bouche l’entrée d’eau. Je lui lance une corde car il y a beaucoup de courant et de vagues. Il essaie d’aller sous le bateau, mais c’est difficile sans palme. Il se tient à la corde et va voir sous le bateau. Je ne vois que ses mollets et ses pieds sous la coque, mais c’est ce que j’ai de plus important à faire. Je veux m’assurer que tout est ok. Sans le savoir, Max fait pareil et Andy ne regarde pas mais repasse dans sa tête toutes les procédures de réanimation (doctorante en administration des service de santé). Disons que notre focus à tous est sur Louis.
Il ressort de l’eau et me donne des pinces. Il les a entré dans les 3 trous de l’entrée d’air mais il ne semblait rien y avoir. Il nous dit par contre que la visibilité est superbe sous l'eau et les couleurs aussi. Il revient sur le bateau et on repart le moteur, rien. On décide donc d’y aller à voile et de prendre le moteur seulement pour l’entrée au port. On change aussi de direction pour aller avec le courant et raccourcir le trajet. On se dirige vers San Sebastián de la Gomera.
Pas beaucoup de vent, ni de vague, ce qui fait notre affaire. Louis met le moteur de temps en temps pour essayer d’aller plus vite. Ce qui est bien de ce trajet sur Soleau 1, c’est que Max et Andrea peuvent apprécier leur traversée. Ils peuvent voir que ce n’est pas toujours aussi mouvementé qu’hier.
On arrive à la marina après 1h30 de voile/moteur au lieu du 1h que ça aurait dû prendre en temps normal, ce qui n'est pas si mal. Un employé vient nous voir dans la baie en zodiac pour savoir si on a une réservation: non, mais j’ai appelé avant et ils avaient de la place. Il part et nous attend sur le quai. Il nous fait signe de venir s’y amarrer à tribord. Avec notre bateau, c’est plus facile à bâbord, et les défenses sont déjà installées. On lui fait signe qu’on fera un cercle et on arrive côté bâbord de façon impeccable. Louis embarque dans le zodiac de Raymond, l’employé, et va voir où sera notre quai. Ils reviennent et on va à notre quai, qui se trouve à bâbord . On s’y amarre parfaitement une fois de plus. Raymond est extraordinaire. Il nous aide encore et nous trouve une prise pour l’électricité. Wow! On est vraiment content d’être arrivé ici finalement. Le problème de la sortie d’eau est peut-être une bonne chose finalement.
On va prendre une douche à la capitainerie, on se lave rapidement. En fait, je ne connais aucune femme qui se lave plus vite que moi. Je suis assez rapide, mais c’est elle qui a finit de se préparer avant moi. On ne perdra pas de temps dans les douches, c’est parfait car on a faim.
On marche dans les rues de la ville et on trouve un petit restaurant: La vieja casa vers 21:30. Pains avec 3 sauces, crevettes à l’ail, calamars frits et 2 poissons pour 4. Excellent! On a pris 3 desserts: un au citron, un au lait (leche) et un au chocolat, tous bons, mais nos préférés ont été les 2 premiers. On quitte le restaurant à 23:10. Ici, ils semblent fermer plus tôt qu’à Tenerife et Gran Canaria car on a vite compris qu’ils fermaient à 23h, mais le service a été très bon. Superbe journée une fois de plus!
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