Hier on a été souper vers 21:30, on s’améliore dans nos heures de repas. Petit restaurant charmant dans une rue de San Sebastián: plusieurs entrées partagées (crevettes à l’ail, salades (avec des higo (figues) de certains cactus), calmars frits, gaspacho pour Louis et on s’est aussi partagé un poisson “vieja”, mais je ne me souviens plus de l’espèce exacte, c’était écrit à la main sur la feuille des repas du jour. Premier dessert avec du miel de palmier, on devait y goûter. On en a acheté, du miel, pour ramener à la maison, mais on ne savait pas ce que ça goûtait avant hier soir.
Aujourd’hui, on prend ça plus relaxe, c’est la dernière journée avec Max et Andy. On va donc déjeuner dans un petit restaurant de la place centrale. On commande quelque chose et c’est un peu une surprise ce qu’on reçoit car la serveuse a mal compris ce qu’on voulait, mais ça fait partie du voyage alors il n’y a pas de stress du tout.
On va se promener dans la ville, à pied, on adore! C’est beau, ça fait un peu penser à un vieux village européen. C’est génial car on trouve ça authentique avec les portes et les fenêtres de bois. Ce n’est pas dénaturé pour les touristes (mon opinion). On y voit une église, des magasins souvenirs, d'autres magasins d'arts, des restaurants, des magasins de coiffure. Tout est proche et à pied. On va même faire un tour au marché municipal. Il y a une cour intérieure avec des marchants de fruits et légumes, une pâtisserie et une poissonnerie. J'adore l'endroit. S'il manque quelque chose, il y a même un marché juste à côté. Il y a aussi un superbe parc pour l’entraînement avec des machines avec poids dehors. Il ne pleut pas vraiment ici l’été et d’octobre à mars c’est une moyenne de 5-6 jours par mois. C’est parfait pour les machines. Il y a aussi une piste de course et des barres de hauteurs et d’utilités diverses ce qui rend ce gym extérieur parfait.
On revient en fin d’avant-midi au bateau pour se mettre de la crème solaire (soleil oblige). Les gars vont nager à la piscine tout près. Louis veut faire des longueurs et la plage à côté du traversier est moins belle, semble t’il (selon les gars). Moi et Andy, on reste sur le bateau, Andy veut faire des tâches sur le bateau et moi je veux écrire le blogue. On ira se baigner plus tard. Andy huile la plaque de bois à l’arrière du bateau. C’est tellement plus beau avec l’huile. Elle enlève aussi la rouille sur l’arrière du bateau et nettoie le cockpit. Un ange pendant que je travaille sur le blogue et que les gars sont partis manger. Ils nous rapportent une salade juste au bon moment. Qu’elle est bonne!
Il est presque 16h! Louis essaie de faire fonctionner le barbecue qui n’a pas fonctionné depuis un moment. Max lui demande de ne pas nous faire sauter. Rassurant! Ou humour de gars qui se connaissent depuis le secondaire.
Andy et moi allons faire l’épicerie à pied, ça nous fera bouger un peu. Louis pourra venir nous chercher quand on aura fini. Tout le petit marché de fruits frais, pâtisseries, poissonnerie qu’on a vu ce matin est fermé, mais le supermarché attenant au marché municipal est ouvert. Vraiment un beau magasin, avec une belle qualité de fruits et de légumes. On y voit tout plein d’individus aussi. La dame au comptoir poissonnerie qui nous fait nos filets de dorade, celle au comptoir des charcuteries qui nous tranche notre bacon, elles sont supers gentilles. On voit aussi une dame âgée faire son épicerie, avec le dos un peu courbé, dans sa robe bourgogne et ses sandales. Je la trouve bonne de venir faire son épicerie. Je vois ensuite son bandage élastique sur son genou droit et ses orteils. Je n’ai jamais vu des orteils qui vont à ce point dans tous les sens: sur les côtés, sur le dessus des autres. Qu’on se comprenne bien, je ne dis pas cela pour rire d’elle, bien au contraire. Je le dis seulement pour que vous viviez avec moi le voyage, mais surtout parce qu’on se plaint souvent pour rien. Ça remet tout en perspective quand on voit des gens vivant certaines difficultés et qui continuent tout de même. Chapeau à cette dame!
On attend aussi longtemps à la caisse, on n’est pas certaine si on peut aller à la caisse au bout de la rangée car au Québec (Canada) cette caisse est réservée pour les, disons 10-12 articles et moins. On voit aussi des caisses pour payer en argent comptant ou avec une carte de crédit, alors on reste dans notre ligne, la plus longue. On se regarde et on se dit qu’à la maison, les gens perdraient probablement patience, mais qu’on est en vacances alors il n’y a pas de presse. On se rend aussi compte que la caissière est nouvelle car elle demande tous les codes à une autre collègue plus loin. On décide donc, pratiquement arrivées à la caisse, de changer de caisse pour aller avec une employée qui connaît mieux les codes car on a beaucoup de fruits. On se remet donc en ligne ailleurs. Et là, le monsieur devant nous paie dans une machine avec de la monnaie. Il en échappe par terre, je l’aide à ramasser ses sous. C’est long mais ok, il a le droit de payer avec sa monnaie. Puis je vois sur la caisse qu’il est rendu à 0,30 euro de payer et je réalise qu’il paie avec ses 0,02 euro. Ça va prendre un moment. Il se rend à 1,70 euro de cette manière (85 fois de la monnaie de 0,02 euro dans la machine), puis il paie avec de plus grosses pièces et je ne sais pas comment il finit de payer ensuite mais ça va plus vite. Encore une fois, je ne ris pas de l’homme, je trouve ça génial de pouvoir utiliser sa monnaie de cette manière, mais après tout le temps passées en ligne, on a hâte d’être sorties. On fait ça très vite, je vais chercher nos sacs et mon sac à dos qu’on a dû laisser dans un casier à l’entrée. C’est une bonne idée aussi ça. J’ai la clef de mon casier donc c’est sécuritaire. J’emballe au fur et à mesure. Andy suggère qu’on n’appelle pas Louis pour rien et qu’on est capable de se rendre avec tout en marchant jusqu’au bateau. Je ne suis pas aussi convaincue qu’elle mais ok. Je prends donc le cannage et autres petits contenants plus pesants dans mon sac à dos, les fruits et les pains dans un sac et un 5 litres d’eau dans l’autre main. Andy marche avec les bouteilles de 6x1,5 litres d’eau dans un sac suspendu à son épaule , les 4 sacs de glace dans un sac à fermeture et un 5 litres d’eau dans l’autre main. On marche un moment, on traverse le parc et je lui demande si elle veut prendre une pause. Elle pensais la même chose. On prend donc un 2 minutes dans lequel elle voit que Louis nous a demandé si on était prête pour le retour. Elle lui écrit qu’on s’en vient à pied et on se réorganise. Elle met les deux 5 litres chacun dans un sac, chacun sur une épaule, puis les deux autres sacs dans les mains. Elle en transporte donc plus mais c’est plus confortable, mieux réparti. Moi j’ai un sac de moins donc je le change de mains de temps en temps. On arrive finalement au bateau, Max nous dit que Louis est parti nous chercher. On lui dit donc de revenir. C’est très gentil à lui, mais Max était certain que Andy voudrait revenir à pied. Notre exercice est fait.
On nettoie donc les fruits, on place les nouveaux aliments et la glace à leur place et on mange du pain et du brie pour relaxer un peu.
Oh, avant qu’on oublie ou que le vent augmente car il augmentera beaucoup prochainement et jusqu’à demain inclus, on veut qu’Andy monte le mât de 60 pieds. Pour l’encourager et lui montrer comment faire, je monte en premier. Jusqu’à présent, il n’y a que moi et Louis qui avons réussi à monter jusqu’en haut. Les autres ont arrêté avant. Il n’y a pas de honte, c’est très haut, mais on croit que Andy peut le faire. Je mets donc le harnais et Louis fait le nœud. Une bourrasque de vent passe. J’espère qu’il n’y en aura pas d’autres pendant mon ascension. En fait je n’en ai aucune idée car j’étais trop concentrée mais Max a dit qu’il y avait du vent à ma montée. Je monte un peu, puis je donne mes lunettes à Louis, je ne veux pas les échapper de là haut. Je vous épargne quelques détails car ce texte commence à se faire long, mais je monte pratiquement sans arrêt jusqu’au bout. Louis me dit quelques fois que je peux prendre des pauses mais je ne veux pas. J’ai le cœur qui bat, je n’aime pas les hauteurs, je veux juste monter et redescendre. Arrivée en haut je leur fais coucou puis je redescends quand Louis est prêt. C’est un peu plus difficile que de monter car moins confortable avec le harnais près du cou, mais ça se fait bien quand même. Andy n’est plus certaine de vouloir monter mais elle s’avance tout de même et elle monte le mât. Arrivée à la 2e barres de flèche, elle prend une pause.
On se dit qu’elle est presque là, il faut qu’elle continue et c’est ce qu’elle fait.
Bravo Andy!
C’est le temps de redescendre. Disons qu’on le sentait bien dans les jambes et les bras après avoir en plus rapporter l’épicerie auparavant.
On prépare ensuite le souper de poisson (délicieux!) avec légumes et salade de fruits avec chocolat fondu par dessus pour dessert. Louis regarde les vents pour demain, beaucoup de vent. On pensera à eux. Max et Andy partirons dans l’après-midi avec le traversier pour pouvoir relaxer une nuit à l’hôtel avant leur vol du lendemain.
Bravo les filles.