La nuit a été courte. Je dors très bien sur le bateau, mais je me suis réveillée à 2h environ et incapable de me rendormir avant au moins 4h30. Je ne sais pas, j’imagine que j’étais un peu anxieuse. Il y avait tellement de vent cette nuit. Bon, ce n’est rien comparé à ce que Louis a vécu dans son transatlantique solo l’été dernier, mais quand même. La dernière fois que j’ai fait un 4-5 jours d’océan remonte à 2018 après un ouragan, donc la mer était assez calme. Ce n’est pas que j’ai peur. Mais j’imagine que la fatigue, la nuit, l’inconnu qu’on vivra bientôt, tout ça n’a pas aidé à ma nuit. Ne vous méprenez pas, j’ai bien hâte de partir. C’est juste arrivé!
Oh, j’ai oublié de vous dire, ou je vous le dis en double et si c’est le cas je m’en excuse. On a oublié un sac de provision dans l’auto d’Armando hier. Des chips, des soupes instantanées, des chocolats, des bonbons, jusque là, on se disait que si on ne revoyait pas Armando aujourd’hui, tant pis pour ces petites douceurs sucrées/salées, mais ce matin Louis me demande où est le café… heu… dans le sac qu’on n’a pas. Ça a moins bien passé après 3 jours sans café pour lui. Donc on retourne voir notre ami portuguais qui nous a prêté la vieille recharge puisqu’il nous avait proposé son auto si on en avait besoin. On a de la difficulté à communiquer puisqu’il ne connaît que quelques mots d’anglais mais on y arrive. J’essaie mes applications de traduction sur mon cellulaire mais le réseau est mauvais à ce moment là et je ne réussis pas. Il nous prête l’auto 2h, une manuelle, Louis est content. On part à la recherche de station service qui ont du diesel et des bidons vides à acheter. On cherche mais pas de bidons à l’horizon. On rempli donc celui qu’on avait car on devrait avoir quelques jours avec peu ou pas de vent. Et on rempli le réservoir de l’auto comme demandé par notre ami. C’est bien gentil de sa part de nous avoir prêté son véhicule alors on rempli le réservoir au complet.
On va ensuite a l’épicerie acheter ce qui nous manquait, les bonbons en moins et juste 1-2 chocolat chacun. On mange au petit restaurant qu’il y avait dans dans le supermarché. Des sandwichs, un espresso pour Louis et un natas pour moi. On continue ensuite notre recherche de bidons qu’on finira par trouver 3 stations services plus loin.
On rapporte le tout à l’auto et qu’est-ce qu’on découvre dans le cockpit: notre sac de victuailles qu’Armando nous a rapporté. On a besoin de plus de gens comme ça dans ma vie! Merci l’ami! On ne t’oubliera pas et on te souhaite de naviguer comme tu le souhaites en voilier un jour. On rapporte ensuite l’auto et on s’attaque à toutes nos tâches.
Monter le génois dans le vent, pas évident. Surtout qu’il y a du sable partout et que la poulie est prête à rendre l’âme. Pas de danger, on ne touche plus à cette poulie jusqu’aux Canaries. Tout tien, mais on ne pourra pas remonter la voile l’an prochain avec cette poulie.
Installer le lazy jack et les bâtons. Louis dans sa chaise harnais, moi qui le monte pour qu’il vérifie aussi le cordage et le gréement jusqu’au haut du mât
Changer puce du iridium go pour que vous puissiez nous suivre avec le gps. Les batteries sont mortes et on a oublié le fil à Montréal. On l’a finalement sauver grâce à la recharge de ma batterie de secours pour cellulaire. On ne voudrait pas que les mamans s’inquiètent. Malgré tout, ça devrait fonctionner, on attend de faire la vérification de tous les réglages. mais si ce n’est pas le cas. On vous donnera des nouvelles à notre arrivée aux Canaries.
On a fini d’enlever le moisi, chacun dans nos coins. C’est toujours à recommencer avec un intérieur de bateau en bois. Mais que voulez-vous, on aime ça le bois.
Installer le hydro vane à l’arrière du bateau. Louis les pieds dans l’eau dans mes sandales utilisées seulement pour les douches publiques. Il a de la difficulté à les mettre mais ça lui fait ensuite moins mal aux pieds dans l’échelle. Il dit que l’eau est même chaude, plus chaude que la température extérieure. Un peu comme lorsqu’on s’y baignait l’été dernier.
Finir de tout installer/placer dans le bateau Couper et coller la corde pour le hydrovane. Ça c’était particulier.
Couper une corde en deux et brûler les deux bouts pour ensuite la recoller ensemble grâce à la partie en plastique. Et ça tient fort. Je n’aurais pas cru ça possible avant de le voir.
Pendant que je vous écris, Louis accroche les lignes de vie, vérifie les lumières extérieures et attache les derniers bidons de diesel. Si tout va comme prévu, on devrait partir demain matin tôt. Donc on aura pas le temps de vous réécrire, voilà pourquoi je vous publie 2 écrits dans la même journée.
Voici le lien pour nous suivre en voilier:
Du moins, s’il fonctionne. Sinon, on vous écrit dès que possible à notre arrivée aux Canaries. Ça devrait prendre 7-8 jours. Vent majoritairement de travers, avec un 30% au près. Vague majoritairement de 2-3m, avec quelques unes plus petites et d’autres plus grandes. On aura quelque jours au moteur semble t’il. Bon, tout ça peut changer mais ça vous donne une idée si jamais le gps pour nous suivre ne fonctionne pas.
Temps d’aller au lit! On se reparle bientôt!
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