Louis m’a écrit qu’il arriverait vers minuit, j’ai regardé les prévisions et ça me disait 3am puisque presque pas de vent. Finalement, il a jumelé voiles et moteur pour le dernier 2h de navigation.
Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais il ne lui restait presque plus de diesel. Donc, pour arriver au plus vite et éviter qu’il ne lui en manque, Louis a même coupé le tuyau du réservoir du chauffage (qui n’a d’ailleurs pas fonctionné du voyage) pour avoir le plus de diesel possible. Il avait hâte de me voir paraît-il!
J’ai donc soupé avec la famille de Louis qui sont venu par avion avec moi et j’ai ensuite été l’attendre sur le quai. Ils ont voulu nous laisser ce moment seuls et nous verraient le lendemain.
J’ai discuté avec les marins sur le quai et trouver un endroit pour que Louis accoste. Généralement, comme les douanes sont fermées, il devrait rester à l’ancre jusqu’au lendemain. Le marin à côté duquel j’avais trouvé un endroit pour lui, Dan, m’a dit qu’il devrait aller à l’ancre mais que la tenue de l’ancre pouvait être difficile dans la baie. On a donc convenu avec Louis, au téléphone, qu’il accosterait pour me faire monter à bord et qu’on irait à l’ancre ensuite.
Pour vous faire une histoire un peu plus courte, lorsqu’il est arrivé dans la baie, nous avons utilisé une lampe de poche pour lui signifier notre position. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas se mettre à quai à tribord, car lorsque le moteur est à renverse, la poupe du bateau va vers l’extérieur et donc qu’il cherchait un autre endroit où s’amarrer, je n’en connaissais pas et je ne voyais rien alors je me suis mise à courir sur le quai pour aller vers où il semblait se diriger. Et j’ai couru, je n’entendais que le bruit de mes sandales sur le quai.
Arrivée de l’autre côté, je cherchais comment me rendre à lui, je ne voyais pas comment y arriver, jusqu’à ce que je me rende compte qu’il essayait de s’amarrer à l’endroit que je lui avais désigné. Mauzuss, je n’ai pas le cardio d’un athlète… mais je me suis mise à courir de l’autre côté pour aller le rejoindre le plus vite possible. Les marins autour ont pu l’aider à accoster sans problème, à son bâbord.
Il y a quelqu’un qui nous a dit qu’on pouvait rester à quai pour la nuit, puisqu’on était pour manquer d’essence rapidement. Je suis monté à bord pour qu’on reste sur le bateau et on a discuté pendant longtemps.
J’ai regardé mes pieds dans le voilier, ils étaient bleu. Lors de ma course, j’ai du pilé dans la peinture, renversée par une auto, qu’un marin avait commencé à peindre pour laisser une trace de sa traversée jusqu’aux Açores. Je vous reparlerai de cette coutume dans un post futur.
Ce matin, on s’est fait réveiller par un gars de la marina qui nous a dit qu’on ne pouvait rester là. On s’est donc levé en vitesse et on a été remplir les documents pour la marina, les douanes et l’immigration. Ils nous ont indiqué où s’amarrer: à l’épaule avec un autre bateau car il manque d’espace à la marina. Ils reçoivent plus de 70 voiliers d’ici quelques jours pour une mini transat qui part de France aujourd’hui, je crois et arrive à Horta vers la fin de la semaine.
On en a aussi profité pour marcher durant la journée et aller dîner dans un petit restaurant. Le propriétaire a fait le tour du monde, solo, en voilier. Il a bien aimé discuté avec Louis. Son restaurant est très bien décoré de ce qu’il a ramassé durant ses voyages. Très belle découverte comme endroit.
On relaxe maintenant sur le bord de la piscine avant le souper. On est tellement fatigué. Demain ce sera un autre jour, je ne sais pas si je vous écrirai demain, mais je le ferai bientôt pour vous faire découvrir ce qu’on verra des Açores, il y a tant à voir et à en dire.
Comments